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loabusa@hotmail.com
28 avril 2006

L'adolescence

Parmi les différentes périodes qui constituent le développement de l'être humain, l'adolescence semble être l'une des plus critiques et problématiques ; non pas que l'enfance et l'âge adulte soient des périodes stables et simples à définir, en effet l'enfant comme l'adulte se transforme et se modifie, mais les conditions de cette évolution ne sont pas les mêmes pour l'adolescent.

Alors que l'enfant évolue et se transforme en restant toujours dans un état de dépendance (principalement par rapport à ses parents), et que l'adulte est celui pour qui l'indépendance est un mode normal d'existence, l'adolescent se trouve quant à lui situé dans une position intermédiaire et inconfortable en raison du caractère transitoire de la période qu'il traverse ; il n'est plus un enfant, mais il n'est pas encore un adulte. D’où on qualifie cette période de critique et problématique :

Il s'agit en effet d'une période de crise, c'est-à-dire de remise en question de soi par rapport à son corps, à sa famille, à l'école et à la société. On ne se perçoit et on n'est plus perçu de la même façon. On ressent un sentiment d'incompréhension vis à vis des autres et principalement des adultes, ce qui donne lieu à des conflits de générations qui se manifestent souvent par un blocage des deux cotés. Pour certains adultes l'adolescent n'étant plus un enfant devra respecter certains devoirs et assumer certaines responsabilités adultes sans pour autant pouvoir bénéficier des droits correspondants (politiques, sorties, sexualité). En réaction certains adolescents ne chercheront qu'à faire valoir leurs droits sans pour autant se conformer aux devoirs qui leur sont corrélatifs. Tout ceci fait que l'adolescence est une étape souvent pénible, difficile, voire même malheureuse, cela dit elle ne doit pas être interprétée de façon uniquement négative car l'adolescence est aussi renaissance, apprentissage d'une nouvelle vie et en cela elle est porteuse de toutes les richesses qui pourront être exploitées au cours d'une vie d'où l'importance de la résolution de la crise. Mais si l'adolescence est une période critique, elle est aussi problématique

Problématique tout d'abord quant à sa définition. Comment préciser les frontières qui séparent l'enfance de l'adolescence et l'adolescence de l'âge adulte ? En fonction de quels critères une telle délimitation peut-elle être établie ?

Si on remarque en effet, certaines transformations physiologiques au cours de cette période, on ne peut limiter et réduire l'adolescence à la puberté, il faut aussi tenir compte d'autres aspects tout aussi important comme :

  • la modification des rapports affectifs avec l'entourage,

  • la transformation du statut social,

  • sans oublier l'évolution intellectuelle de l'adolescent.

L'adolescence recouvre globalement tous ces aspects et le problème est ici de savoir comment les faire correspondre et même s'il faut les faire correspondre. C'est d'ailleurs pourquoi certains psychologues distinguent au cours de l'adolescence une phase pubertaire et une phase juvénile.

Phase-pubertaire

: Elle se caractérise par l'accélération de la croissance et le développement des caractères sexuels spécifiques. Stade d'opposition de mise en question de l'enfance de déstructuration

* âges de la puberté : - 9 à 14 ans pour la fille. - 11 à 16 ans pour le garçon.

Il s'agit d'une évolution négative marquée par :

  • l'instabilité de l'humeur

  • l'hyperémotivité

  • fatigabilité accrue

  • émergence de l'instinct sexuel (apparition de la pudeur chez la fille et de la timidité chez le garçon)

  • apparition possible de troubles de la conduite et du caractère, sentiment d'infériorité, opposition systématique à l'autorité, sentiment d'être incompris (ce que l'on a coutume d'appeler l'âge ingrat).

En fait l'adolescent pubère porte surtout son attention sur lui-même parce qu'il ne parvient pas à s'accepter et à se comprendre tel qu'il devient. S'il a le sentiment d'être incompris c'est aussi parce qu'il ne se comprend pas lui-même.

Phase-juvénile

: Période plus positive.

  • restructuration de soi sur le plan intellectuel et psychologique

  • affirmation de soi

  • découverte d'autrui

  • quête d'autonomie et besoin de participer à la vie sociale.

2 orientations complémentaires :

  • découverte et structuration de la personnalité individuelle,

  • ouverture sur la société et autrui.

L'apparition et la durée de ces deux phases peut varier selon les individus et les influences culturelles ; il y a d'ailleurs un aspect social de l'adolescence qui est indéniable et qui révèle assez clairement que l'on ne peut limiter la période de l'adolescence à celle des transformations dues à la puberté

Si les changements physiologiques dus à la puberté peuvent objectivement se constater dans leur universalité il n'en va pas de même des autres aspects qui peuvent varier d'une époque ou d'une civilisation à l'autre.

EX : A notre époque allongement de la période de l'adolescence d'un point de vue social et familial.il existe une adolescence sociale dont l'apparition est toute récente.

C'est en partie le maintien prolongé dans une période transitoire qui est à l'origine des problèmes que pose l'adolescence et que se pose l'adolescent.

  • Problèmes théoriques que se pose le psychologue qui veut aborder et définir l'adolescence.

  • Problèmes existentiels posés à l'adolescent lui-même : comment vivre sans savoir qui l'on est?

Car les problèmes que se pose l'adolescent sont principalement des problèmes d'identité et la question essentielle que se pose l'adolescent et à laquelle il ne parvient pas toujours à répondre est la question : « qui suis-je? », qui suis-je moi qui ne suis plus un enfant et pas encore un adulte et que vais-je devenir?

Tous les problèmes de l'adolescent sont liés à l'image et à l'idéal du moi, c'est à dire des problèmes d'identité :

  • par rapport à son corps == problèmes liés à la notion de schéma corporel

  • par rapport à son statut social

  • par rapport aux relations affectives et à la sexualité (se détacher des objets d'amour primitifs, régression au stade infantile et lutte contre cette régression, il faut trouver un nouvel objet d'amour).

La tâche de l'adolescent est donc difficile car il doit reconstruire une nouvelle image de lui-même, faire advenir sa véritable personnalité et conquérir son indépendance.

Les transformations de la puberté

L'adolescence correspond partiellement à la période de la puberté qui se caractérise par un certain nombre de transformations physiologiques.

Puberté : Période de maturation sexuelle au cours de laquelle se produit une profonde mutation de l'individu, tant physique que psychique. Début : 9 à 14 ans chez la fille, 11 à 16 ans chez le garçon. Il s'agit d'un âge moyen car le début et la durée de la puberté sont très variables selon les sujets, des facteurs aussi bien nutritionnels qu'environnementaux et familiaux jouent un rôle déterminant à ce sujet.

Sur le plan physique, en plus du développement des organes sexuels qui rendent l'individu apte à la reproduction on constate l'apparition d'un certain nombre de caractères sexuels secondaires.

  • Développement de la pilosité

  • Mue de la voie

  • Accélération de la croissance

  • Augmentation de la masse musculaire

  • Développement mammaire

  • Pilosité pubienne

  • Premières règles

  • Poussée de croissance

A l'achèvement de la puberté, garçons et filles deviennent aptes à la procréation. Toutes ces transformations vont affecter la personnalité de l'adolescent, selon un processus d'ailleurs très complexe puisqu'il y a semble-t-il interaction des manifestations et du développement de la pulsion sexuelle avec les conditions psychologiques et sociales dans lesquelles s'effectue cette évolution. Il n'y a pas en effet que les facteurs hormonaux qui interviennent dans le développement sexuel de l'adolescent.

Parallèlement à l'augmentation d'intensité de la pulsion sexuelle, l'apparition des caractères sexuelles secondaires et la poussée de croissance qui entraîne une modification importante ce l'aspect physique vont remettre en cause le schéma corporel de l'adolescent qui va devoir se réadapter à un nouveau corps, restructurer l'image qu'il se fait de lui-même et qui lui sert de repère dans l'espace.

Au cours de l'adolescence l'ancienne image du corps devient incompatible avec les nouvelles dimensions corporelles que prend l'individu.

L'adolescent perçoit alors son corps comme quelque chose d'étrange et d'étranger qu'il ne parvient pas toujours à maîtriser, ==> impression de maladresse, ==> désir d'éprouver ce corps dans des exercices sportifs violents

Ceci explique l'importance qu'accorde l'adolescent à son apparence , par exemple passer de longs moments à se contempler dans un miroir. Les vêtements peuvent permettre à l'adolescent de s'opposer à sa famille et à la société (par originalité ou excentricité).

Aussi faut-il envisager une grande partie des questions que se pose l'adolescent concernant son identité autour de cette problématique du corps.

L'adolescent se demande qui il est, par rapport à ce corps transformé qui est le sien et qu'il ne connaît pas encore.

==> Il faut donc rompre, s'arracher à cet enfant que l'on était (Alors que d'un point de vue relationnel on peut être considéré comme tel, par la famille on peut encore être considéré comme un enfant).

Le corps comme signifiant sexuel

Toutes les transformations de la puberté font donc du corps un signifiant sexuel, ce par quoi je montre que je suis un homme ou une femme.

Toutes ces transformations sont à la fois source de satisfaction, mais aussi de malaise.

De plus il n'y a pas que son propre corps qui devient signifiant sexuel, cela est vrai aussi du corps de l'autre qui peut devenir objet de désir (le besoin d'aimer qui était originellement incestueux se transforme en amour de soi et en la recherche d'un partenaire à l'extérieur ==> dépassement de la situation œdipienne dont nous reparlerons à propos du développement affectif).

Toute cette évolution est corrélative à la manifestation de certaines pulsions.

La puberté entraîne la réactivation de problèmes anciens assoupis durant la période de latence. La psychanalyse a montré assez clairement l'existence d'une sexualité se manifestant par le fait que dès le début de la vie, c'est au travers de son corps que l'enfant ressent toutes les excitations qui résultent de ses besoins internes ou des sollicitations du monde extérieur.

Cette sexualité infantile évolue vers l'organisation du complexe d'Oedipe qui se manifestera par un sentiment d'amour pour l'un des deux parents Le complexe d'Oedipe et les conflits œdipiens vont se trouver réactivés au moment de l'adolescence, mais alors l'adolescent prend conscience qu'il ne peut satisfaire ses désirs incestueux et qu'il doit renoncer à ses premiers objets d'amour.

Cette lutte de l'adolescent contre ses tendances primitives explique en partie le rejet de l'adolescent envers ses parents, rejet qui a avant tout ici un caractère défensif plutôt qu'agressif. Parce que l'on risque de se rattacher trop à eux - et ainsi de revivre aggravés tous les drames de l'époque œdipienne - on se sent presque obligé de les fuir, ce rejet s'accompagne d'ailleurs parfois de nostalgie, d'un certain regret de la sécurité de l'enfance, la perte du soutien parental résulte d'une situation conflictuelle, ce qui explique que de défensif le rejet puisse devenir agressif par une espèce de renversement des sentiments, (l'amour devient haine). La dépendance envers les parents subsiste, mais sous la forme de l'hostilité, par la recherche de la sanction, par une attitude agressive systématique.

On remarque donc en réaction aux reviviscences œdipiennes deux moyens de défense possibles correspondant à deux attitudes par rapport aux parents :

  • rejet défensif (crainte de revivre les conflits œdipiens)

  • rejet agressif (l'amour se change en haine).

A ces deux moyens peut s'en ajouter un troisième, l'agressivité se retournant contre le moi lui-même (souvent lorsque les parents ne répondent pas à l'attitude agressive de l'enfant), celui-ci va sombrer dans l'isolement dépressif. D'autres attitudes ou comportement peuvent aussi être constatées au cours de cette période : L'adolescent pourra par exemple déplacer sa libido sur un autre objet qui jouera souvent un rôle de substitut parental, il s'agira souvent d'une personne plus âgée, un camarade, un professeur ou un ami des parents. Ces relations vont permettre une ouverture de l'adolescent sur le monde extérieur et don un enrichissement. On pourra également constater une certaine forme d'investissement narcissique : le moi se choisis comme objet d'amour ==> refus de prendre l'autre en considération. Cela donnera à l'adolescent une apparence d'indépendance intellectuelle et physique. L'adolescent a également besoin de se sentir reconnu par ses semblables et de ne plus avoir à assumer seul ses actions, ce qui explique l'importance jouée par la vie en groupe et les relations d'amitié.

L'importance du groupe et des relations d'amitiés au cours de l'adolescence

Le groupe

Le groupe va jouer pour l'adolescent le rôle d'une structure d'accueil dans laquelle il va se réfugier. Il va rechercher parmi ceux qui sont ses semblables et qui rencontrent les mêmes difficultés que lui, un appui, un soutien, une compréhension due au fait qu'ils vivent une situation semblable à la sienne.

L'égalité relative qui règne dans le groupe, ainsi que le rôle attribué à chacun contribue à restaurer un sentiment de sécurité qui tendait à disparaître. Il s'agit donc d'un enrichissement comblant un vide affectif et social.

Cette vie en groupe peut être

  • soit organisée == structure institutionnelle, sportive, culturelle)

  • soit spontanée, il s'agit alors le plus souvent de groupe plus éphémère et moins ouverts offrant des possibilités d'enrichissement moindre dans la mesure où la coupure avec le monde des adultes est plus nette.

Quoi qu'il en soit la vie en groupe contribue à la constitution de la personnalité et à l'apprentissage de la vie en société. Elle permet de prendre ses distances par rapport au milieu familial, de s'orienter dans l'existence en fonction de nouveaux points de repère. Cet intérêt pour le groupe d'individus de même sexe va ensuite faire place à une nouvelle forme de relation à l'autre : l'amitié.

L'amitié

On assiste au cours de la puberté à un rétrécissement des rapports sociaux du en grande partie au narcissisme de l'adolescent résultant de l'intérêt qu'il porte sur lui-même en raison des transformations qu'il subit. Cet intérêt pour soi-même n'est d'ailleurs pas uniquement amour de soi mais se manifeste par une ambivalence des sentiments de l'adolescent par rapport à lui-même.

  • Aspect positif : Les changements qu'il subit le valorisent puisqu'il devient adulte.

  • Aspect négatif : Son aspect physique le gène, les sentiments et les pulsions nouvelles qu'ils ressent l'inquiètent et le culpabilisent.

L'adolescent va donc manquer d'assurance par rapport à lui-même et va tenter de retrouver assurance et confiance en lui par le mouvement vers l'autre. C'est pourquoi l'adolescence est l'âge de l'amitié, âge au cours duquel se manifeste le besoin de se confier à un autre soi-même avec lequel peut s'établir une certaine complicité et intimité.

Cette relation étroite qui caractérise l'amitié adolescente peut d'ailleurs parfois s'apparenter à une sorte d'amour (les deux amis se coupent d'un monde qu'ils ne comprennent pas ou qui ne les comprend pas) qui s'il ne s'apparente pas toujours à une relation homosexuelle peut y ressembler de façon passagère. Selon certains psychanalystes l'homosexualité ne devient permanente et durable, le plus souvent que chez des sujets présentant un déséquilibre des images parentales avec dévalorisation ou survalorisation du père et idéalisation de la mère.

Plus généralement lorsque le désir de la relation sexuelle se fait sentir c'est vers l'autre sexe que se tourne l'adolescent et le sentiment amoureux (romantisme) se substitue au sentiment d'amitié qui avait été prédominant principalement au cours de la période juvénile. Ensuite l'ami intime est le plus souvent délaissé ou abandonné et, à la recherche d'un objet d'amour l'adolescent sort de son repli sur soi.

Le développement affectif de l'adolescent que nous venons d'étudier ne prend tout son sens que par rapport à un contexte social et familial dans lequel l'adolescent doit s'intégrer, si au cours de son évolution affective l'adolescent cherche à s'affranchir de sa dépendance (amoureuse ou conflictuelle) à l'égard de ses parents pour aller chercher à l'extérieur du milieu familial un autre objet d'amour, c'est qu'il désire aussi s'ouvrir sur un univers social plus riche et plus étendu qui lui permettra d'accéder aux rôles sociaux joués par les adultes, et peut-être d'inventer de nouvelles fonctions et une autre forme de vie adulte.

Parmi les rôles de la vie adulte vers lesquels va s'orienter l'adolescent il est difficile de ne pas accorder une place particulière à :

  • La fonction parentale (l'adolescent devenu adulte pourra lui-même devenir parent).

  • La fonction professionnelle (l'entrée dans le monde du travail)

Cette accession aux rôles de la vie adulte ne s'effectue pas de façon uniforme et identique pour tous les adolescent, on peut constater des variations quant au moment de cette accession et quant à la manière dont elle se produit.

Selon les différentes études qui ont été faites on constate que le facteur principal déterminant ces variations est le milieu social. Cependant l'allongement de la durée de la scolarité et la massification des études ont relativisé cette donnée, si la crise d'adolescence ne se produit pas exactement de la même façon selon le milieu social, elle est devenue une réalité dans tous les milieux sociaux alors qu'il y a à peine trente ans elle était le privilège des classes dites bourgeoises ou favorisées. Les manifestations de la crise d'adolescence et les comportements adolescents ont d'ailleurs beaucoup changé, alors que l'adolescent des années 70 était contestataire, l'adolescence d'aujourd'hui est beaucoup plus conformiste par crainte de l'avenir, ou violente dans les milieux défavorisés en raison des frustrations qu'entraînent le chômage et l'exclusion.

Ainsi les jeunes lycéens issus de milieux relativement favorisés vont manifester un désir de conserver certains aspects du statut infantile (désir de rester le plus longtemps possible chez les parents), tandis que ceux qui ont échoué sur le plan scolaire et qui se trouvent dans des situations sociales plus difficiles pourront sombrer dans la délinquance ou la violence.

La violence n'est plus alors une violence de contestation mais une révolte réactive et destructrice.

D'autre part on peut, peut-être également constater que la crise d'identité adolescente touche également le monde des adultes qui ont de plus en plus en plus tendance à douter d'eux-mêmes et à valoriser à l'excès les caractéristiques de la jeunesse. Cette valorisation n'est-elle pas un facteur accroissant le sentiment d'angoisse et de fragilité qui caractérise l'adolescence.

A quoi se référer lorsque l'on est soi-même le modèle de référence ?

Lorsque l'on doute de soi-même il est préférable d'avoir pour modèle des personnes faisant preuve d'assurance et ayant foi en eux-mêmes que des êtres chez lesquels on retrouve des angoisses comparables aux siennes, il serait donc peut-être souhaitable dans l'intérêt des adolescents eux-mêmes de remettre en question le « Jeunisme » qui sévit chez de nombreux adultes aujourd'hui.

L'adolescence va donc se caractériser socialement par l'accession à une multiplicité de groupes, de milieux sociaux divers qui permettront de déterminer les différents rôles sociaux que le jeune devra jouer ensuite en tant qu'adulte Mais le difficulté dans la période actuelle vient du fait que, notre société traversant une période de mutation, aussi bien culturelle que technologique et économique, les adolescents n'ont plus aucun modèle spécifique auquel s'identifier pour envisager leur rôle en tant qu'adulte ou plutôt ils ont une multiplicité de modèles tous aussi imaginaires les uns que les autres qui leur sont proposés par les médias (de la rock star au jeune cadre dynamique)

  • Le père et la mère travaillant sont souvent absent et ne représentent plus un modèle permanent

  • L'évolution du monde du travail très rapide nécessite de nombreuses adaptation au cours de l'existence

  • L'entrée dans le monde du travail, si elle est source de satisfaction (autonomie, responsabilité et indépendance) est aussi rencontre avec de nombreuses difficultés :

- Découverte de la hiérarchie et d'une autorité qui n'est plus seulement morale (comme dans le cadre familiale et scolaire)

- Nécessité d'une adaptation permanente au cours de la vie adulte.

  • La difficulté d'adaptation liée à l'adolescence en général se trouve donc redoublée par les difficultés que rencontrent les adolescents d'aujourd'hui pour s'adapter à une société qui se transforme très rapidement sans leur fournir aucun modèle de référence.

  • L'accession à la fonction parentale == difficultés récentes.

Il est de plus en plus difficile de fournir à l'enfant sécurité et modèle car la présence des parents et moins importantes et parce que la vie de l'enfant est dès le plus jeune âge beaucoup plus ouvertes sur le monde extra familial (crèche, école, médias, etc.)

Tous ces éléments constituent à la fois des points positifs et négatifs pour l'évolution de l'enfant car l'enfant doit apprendre à recevoir et traiter les informations qui viennent de l'extérieur afin de ne pas se perdre dans la multiplicité des modèles qui lui sont proposés.

Cette phase transitoire qu'est l'adolescence présente donc un certain nombre de difficultés de plus en plus difficiles à surmonter.

Sur le plan affectif l'adolescent doit :

- reconquérir son identité et restructurer une nouvelle image de soi

- accéder à une affectivité et une sexualité d'adulte.

Sur le plan social il doit :

Conquérir son statut d'adulte par

- L'accession à la fonction professionnelle

- ainsi que le plus souvent à la fonction parentale

Globalement l'adolescence consiste en un cheminement progressif vers l'autonomie qui ne peut se faire que grâce à l'accompagnement des adultes qui doivent communiquer avec l'adolescent pour mieux le comprendre sans pour autant faire preuve de laxisme en justifiant tous ses excès. Cette tâche est peut-être de plus en plus difficile en raison des mutations culturelles qu'a subi notre société durant ces dernières décennies, mutations qui entraînent la confusion dans la diversité des repères et des éléments de références qui sont proposés tant aux adolescents qu'aux adultes eux-mêmes.

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